Bénin
Débutée il y a quelques semaines, la grève des magistrats gagne petit à petit d’autres secteurs de la fonction publique béninoise. La suppression du droit de faire grève reste le motif principal.
Un silence quasiment semblable à celui d’un cimetière ce matin au complexe scolaire Gbegamey sud de Cotonou. Aucun enseignant, aucun élève et toutes les 18 salles de classe étaient fermées en ce deuxième jour de la semaine. La faute à une grève ordonnée par près de sept centrales syndicales du pays.
Bien d’autres établissements scolaires publics n’ont pas ouvert leurs portes ce mardi. Pour des enseignants, la grève est à la hauteur de la principale préoccupation émise il y a quelques semaines par les magistrats. Depuis le début de ce mois, les fonctionnaires béninois évoluant dans le secteur de la magistrature s’opposent à une loi du Parlement leur retirant le droit de grève, quelles que soient les situations. « Cette cause, nous la jugeons juste. C’est pourquoi nous sommes tous en train d’observer cette motion de grève. C’est le seul moyen pour les fonctionnaires de revendiquer leurs droits. Et si vous ne réagissez pas, ça peut arriver aussi à votre niveau », se félicite un instituteur.
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Dans le secteur de la santé, l’appel à la grève est pour l’instant peu suivi. Certains agents de santé privilégient le dialogue à la grève. « S’il y a vraiment la grève, tu vas voir que tout le couloir va être vide. Tu vois que le couloir est plein maintenant. Ça veut dire que la grève n’est pas beaucoup suivie. La collaboration avec le gouvernement, avec les centrales, ça vaut mieux que d’aller à la grève tout le temps, tout le temps », explique un aide-soignant.
Mais, malgré cette observation mitigée dans le secteur sanitaire, il y a des risques que la grève s‘étende à d’autres secteurs (voire tous les départements) de la fonction publique. Mais, on n’en est pas là pour l’instant.
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